En Apesanteur / Calogero

Dans le rayon des fantasmes bidons, vus et re-re-vus en dernière partie de soirée de chaînes cryptées ()ou non dans des films dont le principal attrait est effectivement la grosse paire de scénaristes qui s'est épuisé dessus, on trouve l'ascenceur en panne.

D'une banalité morne, ne ferait pas bouger la croix de Brassens, ne ferait même pas une brève dans le journal du hard, qui n'a rien de musical.

(évidemment ex-aequo avec le fantasme dit du-ténébreux-en-uniforme, d'une platitude érotique telle que lorsque Stanley Kubrick a vu son dernier film, Eyes Wide Shut et s'est rendu compte que c'était moins émoustillant qu'une histoire de plombier qui contrôle des tuyaux, ça a cassé sa pipe...)

Ben certains en font des chansons, pensant trouver une idée pour jouer les séducteurs sexy et ténébreux (et accessoirement tenter le jackpot en devenant un des tubes de l'année...)

Mais quand on s'appelle Calogéro, ça donne ça: ça ahane sottement des paroles qui n'émoustilleraient pas une (jeune) collégienne vu le peu de subtilité et de classe qu'on y trouve (érotisme de supermarché de zone industrielle marié à une poésie de tracto-pelle) et surtout ça casse les couilles à défaut de donner envie de les utiliser. (je sais je fait mon classe à concurrencer Philippe Candeloro, mais bon, j'explique, hein?)

Au mieux, cette chanson réveille des angoisses profondes, ancrées en chacun de nous, inhérentes (ce mot est à la mode en ce moment, alors je l'utilise à donf, pour être "in") à une claustrophobie moderne, doublée d'un vertige invisible, mais bien conscient, suspendu comme un con dans une boite pourrie au 56 étage d'une tour géante.

Merci monsieur Calogéro, c'est super sexy, vraiment, c'est parfait pour l'été avec les jours qui rallongent et les jupes qui raccourcissent.

ça va donner des idées dans les campings...